Je vais éviter de parler du psychothérapeute car même pour nous les psy la définition s’est obscurcie avec la loi Accoyer votée en 2004 dont le décret d’application n’a été publié qu’en 2010.
Le psychologue est titulaire d’un Master 2 en psychologie clinique et pathologique ou social. Il a fait des études universitaires.
Tous les psychologues ne travaillent pas de la même manière.
Certains font uniquement des entretiens dans des institutions, pour des médecins en hôpital ou pour des entreprises dans le cadre de recrutements, de bilans de compétences, d’orientations professionnelles.
Les psychologues cliniciens font passer des tests de QI, de développement, de personnalité, neuropsychologique, etc… Ils proposent aussi, comme ce que je fais, des entretiens à visée thérapeutique en s’appuyant sur différentes méthodes mises au point par d’autres psychologues ou psychiatres ou par eux-mêmes.
Ils reçoivent aussi bien des enfants que des adolescents ou des adultes.
Certains se spécialisent dans une catégorie d’âges ou dans des domaines spécifiques (troubles du comportement, troubles alimentaires, addictions, couples, etc…)
Le psychiatre est avant tout un médecin qui s’est spécialisé en psychologie. Il prescrit des médicaments et peut proposer une thérapie au même titre qu’un psychologue.
Le psychanalyste est une personne qui a suivi une psychanalyse et qui est autorisée par ses pairs à exercer en tant que psychanalyste. Il n’est donc pas forcément ni un psychologue ni un psychiatre. Il n’a donc pas non plus obligatoirement suivi de formation en psychologie. Il n’a aucun titre universitaire dans ce domaine. Toutefois, un psychologue ou un psychiatre peuvent être psychanalyste à la condition d’avoir eux aussi suivi une psychanalyse.
Pour les personnes qui ne connaissent pas ce qu’est un psychologue je vais vous expliquer en quoi consiste ma profession.
A quel moment décide-t-on de consulter un psychologue ?
Les raisons sont nombreuses mais la toute première relève d’un mal-être qui handicape beaucoup la vie de la personne qui décide de consulter.
J’ai trois types de patients (j’appelle les personnes qui me consultent des patients, certains parlent de clients mais cela ne me plait pas).
- Ceux qui savent depuis très longtemps qu’ils doivent se faire aider mais qui ont attendu des années pour franchir le pas.
- Ceux qui viennent en urgence en raison d’un événement ou d’un état qu’ils ne parviennent pas à gérer seuls.
- Et enfin ceux qui estiment que c’est le moment de faire le tri dans leur vie et qui souhaitent aller mieux.
Mon travail consiste d’abord à écouter la demande de la personne. Bien évidemment je ne réponds pas de la même manière aux demandes en urgence qu’à celles qui ont eu le temps de mûrir.
Je sais à quel point il est difficile pour une personne de faire le premier pas et donc j’attache de l’importance au moment où je vais ouvrir la porte pour la première fois. Il me semble indispensable d’accueillir le patient avec un sourire, un regard doux, des mots apaisants.
Je laisse le temps à la personne de s’installer ensuite je lui demande pour quelle raison elle vient me voir.
Je lui accorde tout le temps qu’il lui faut pour qu’elle s’exprime. Je n’interviens que si la personne m’y incite par une question sinon je la laisse parler jusqu’à ce qu’elle ait le sentiment de m’avoir tout dit.
A mon tour je prends la parole pour expliquer la manière dont je vais l’aider, ou pas. Il m’est arrivé de dire à quelques personnes que je ne pouvais pas les aider et dans ces cas très précis je les ai orientées vers d’autres personnes plus aptes que moi.
Il me reste à faire le tri et mettre de l’ordre dans ce que j’ai entendu car la personne est très souvent passée du coq à l’âne et m’a donné beaucoup d’informations.
Ce qui m’importe c’est d’établir une relation de confiance entre le patient et moi-même. Nous devons nous sentir « bien » ensemble, sinon nous ne pourrions pas bien travailler. Oui je parle de travail car pour moi c’en est un. D’ailleurs les personnes le savent bien sinon elles ne tarderaient pas tant à venir en consultation.
Je laisse la personne me poser des questions sur ma pratique et si cela lui convient on prend un prochain rendez-vous.
Il m’est totalement impossible de déterminer le nombre de séances que durera la thérapie (c’est le nom que l’on donne à ce travail). Tout dépend des attentes du patient, de sa motivation, de sa patience, de son désir de s’en sortir vite ou pas, de faire un travail en surface ou en profondeur.
En thérapie j’utilise beaucoup de métaphores du jardinier et j’explique les différentes manières de cultiver un jardin. Je fais beaucoup de lien entre la manière de cultiver son jardin intérieur (c’est-à-dire soi-même) et son jardin extérieur.
Si l’on veut faire un joli potager et avoir une belle pelouse sur un terrain en friche, la première des choses à faire est de le débroussailler, de le rendre propre à la culture.
Si nous sommes pressés ou peu soignés nous laisserons des cailloux, des racines, des mauvaises herbes dans le terrain ce qui nuira à notre future récolte. Bien sûr que nous pourrons courir sur l’herbe et que des légumes y pousseront. Mais si le terrain avait été mieux préparé la pelouse et les légumes seraient plus beaux, plus forts.
De la même manière en thérapie nous pouvons en très peu de temps survoler les choses tout en ressentant un mieux être dans notre vie. Mais si nous prenons le temps de bien poser les choses, de chercher à les comprendre pour les dépasser alors du mieux être nous passerons peu à peu au bien être et celui-ci s’inscrira dans le temps.
C’est pour cela qu’une thérapie peut durer quelques séances (3, 4, 5) ou durer plus longtemps. Certaines personnes resteront en thérapie quelques mois, d’autres quelques années.
Ce n’est pas parce que l’on reste des années que l’on ne va pas bien mais parce que l’on souhaite bien travailler sur soi et aller de mieux en mieux.
Personnellement j’estime que tout le monde devrait faire un travail sur soi et tout au long de sa vie. N’y voyez rien d’extrémiste ni de pessimiste au contraire ceci relève d’un désir d’évoluer.
Je travaille avec ma méthode Ephilogie® et j’aurai l’occasion de vous en parler. Vous pouvez si vous le souhaitez aller sur le site ephilogie.fr pour vous faire une idée.